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Extrait de mon livre "Union Pour la Méditerranée : Intégration économique et attractivité de la Tunisie aux investissements directs étrangers"

Créé en juillet 2008, à l’initiative de l’Ex-Président français M. Nicolas Sarkozy, l’Union Pour la Méditerranée (UPM) a été considérée pour certains comme une continuité du processus de Barcelone, et un axe nouveau de la politique étrangère européenne, notamment française. En dépit du fait que le processus tout entier butte sur des obstacles à la fois politiques et économiques majeurs, il demeure à moyen et long terme un processus d’intégration économique régional viable pour deux raisons principales.

La première est inhérente aux développements politiques relatifs à l’intégration des Pays de l’Europe Centrale et Orientale (PECO) dans l’Union Européenne, ce qui a fait déplacer le poids politico-économique de l’Union Européenne progressivement plus à l’Est. Néanmoins, l’espace géostratégique de la francophonie place la France au cœur du processus d’intégration méditerranéen.

La deuxième raison est que le Nord développé de la Méditerranée pourrait devenir un accélérateur de développement et de croissance économiques pour toute la région via une spécialisation internationale bien étudiée et notamment à travers des investissements Directs Etrangers, jugés au sud de la méditerranée comme étant insuffisants à la fois sur plan quantitatif et qualitatif.

Comme continuité du processus de Barcelone, et dans la lignée d’une intégration économique plus ancrée que d’une intégration commerciale relative à l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’Union Européenne, la question d’attraction des IDE, notamment européens, demeure d’actualité… En effet, cette problématique a fait couler beaucoup d’encre au cours des deux dernières décennies sur le plan international, sans pour autant dégager un corpus théorique cohérent et robuste, et continue à être au premier plan au niveau des politiques économiques tunisiennes hormis tous les bouleversements politiques que connait le Sud de la Méditerranée depuis le 14 janvier 2011, car il s’agit d’une source de financement de l’économie relativement stable et non génératrice de dettes.

La relation entre l’intégration économique et les IDE est très importante pour les décideurs économiques et politiques pour la simple raison qu’au niveau des expériences des intégrations économiques notamment régionales passées ou en cours, il y a eu des pays gagnants et des pays perdants en termes d’attraction des IDE, ce qui constitue un risque réel pour tout décideur économique.

En effet, la question qui se pose est la suivante : L’Union Pour la Méditerranée (UPM) pourra-t-elle améliorer l’attractivité de l’économie Tunisienne aux IDE ?

Via quel processus et quelle forme d’intégration économique et politique ? Si oui, comment maximiser cette attractivité ? Si la réponse est négative (thèse d’école), quels processus d’intégration multilatérale et régionale semblent être les plus appropriés pour améliorer cette attractivité à moyen et long termes ?

Cette question est en fait cruciale notamment parce qu’elle permet de conduire une recherche appliquée bien utile sur les provisions spécifiques à l’investissement au niveau de la région méditerranéenne au sens stricte et au sens large du terme.

Enfin, on ne sait pas également quelles sont les répercussions de la crise économique internationale actuelle sur le mouvement d’intégration économique multilatéral et régional, et ceci à moyen et long terme, et sur la stabilisation des blocs régionaux existants…

Bien que le thème de base du mémoire sera les IDE, des réflexions sur le Processus de Barcelone : Union pour la méditerranée s’impose, car le projet demeure dans ses débuts. A mon sens c’est un projet politique prometteur en dépit de tous les obstacles et les méthodologies lacunaires. Ce qui nous amène à étudier le phénomène de régionalisme économique et la dynamique des IDE dans les groupements économiques similaires à l’UPM en ayant une approche comparative et analytique.

Et donc l’analyse d’abord de l’historique et de l’état des lieux de l’UPM et l’étude de l’attractivité de l’économie tunisienne aux IDE s’impose dans une première partie. La seconde partie plus analytique intéressera les scénarios de développement de l’intégration méditerranéenne à la lueur des caractéristiques structurelles des projets d’intégration régionale et des développements de l’environnement local et régional de la Tunisie. Tout cela, en ayant dans la ligne de mire l’attractivité de l’économie tunisienne aux IDE européens et aux IDE du reste du monde.

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